Regragui sous pression avant la CAN 2025
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Football

CAN 2025 : Regragui sous pression, communication et jeu en question

alt= Avenir incertain pour les Lions de l'Atlas, un vrai casse tête pour Walid Regragui.

Regragui sous pression avant la CAN 2025 : une communication en perte de vitesse ? Critiqué, scruté, parfois encensé… Depuis son épopée au Qatar, Walid Regragui vit sous les projecteurs. Entre critiques médiatiques, ferveur populaire et exigence de résultats, le sélectionneur national doit composer avec une pression croissante. Sa dernière sortie médiatique après Maroc – Bénin n’a pas arrangé les choses. Sa communication devient source de crispation. Retour sur l’évolution de sa « com » à travers ses déclarations.

Union sacrée au Qatar : communication du rassemblement

À son arrivée, Regragui adopte un ton humble et fédérateur. Avant le Mondial 2022, il déclare :

« On veut donner de la fierté aux Marocains, tout donner sur le terrain. Peu importe le résultat, il faut qu’on sorte de ce Mondial en étant fiers de notre équipe. »

Cette posture séduit médias et public. Le franc-parler du coach, son authenticité, deviennent des atouts. Le parcours exceptionnel jusqu’en demi-finale de la Coupe du Monde renforce ce capital sympathie.

Les Lions de l’Atlas sont condamnés à l’exploit lors de la CAN 2025.

Après la CAN 2023 : le ton se durcit

L’élimination précoce en huitièmes de finale lors de la CAN en Côte d’Ivoire change la donne. Regragui adopte alors un ton plus défensif :

« Beaucoup parlent, beaucoup jugent. Mais personne n’était là à la Coupe du Monde. Je suis le même entraîneur. Le football, c’est des cycles. »

Les critiques commencent à s’intensifier. L’image du sélectionneur se fissure.

Amine El Amri, chef de service sport au site Le360, observe :

« Walid Regragui a un problème de communication depuis la CAN. Il paraît sur la défensive, alors qu’il était perçu comme proche des médias. C’est un vrai tournant. » Lire l’entretien d’Amine El Amri : le lien

Juin 2025 : contradictions à gogo

Lors de la dernière conférence après %aroc – Bénin, le ton est encore plus hésitant, parfois contradictoire.

Hamza Hachlaf, journaliste et Consultat, analyse :

« Sa communication actuelle lui porte préjudice. C’était sa force avant. Aujourd’hui, c’est devenu un point faible. Le public et les médias le ressentent. » Lire l’entretien de Hamza Hachellah : le lien

La CAN 2025 sera un tournant : en cas de succès, la dynamique redeviendra positive. En cas d’échec, chaque mot pourrait se retourner contre lui.

Lions de l’Atlas : irrité par les critiques, Regragui tacle les journalistes après Maroc – Bénin

Regragui sous pression avant la CAN 2025 : pression populaire : des attentes décuplées

Depuis l’épopée de 2022, les attentes ont changé de dimension. Désormais, les supporters veulent des trophées. La CAN 2025 au Maroc est perçue comme une opportunité en or.

« On sait que ce sera dur. Mais on travaille pour être au rendez-vous. », a déclaré Regragui.

Pourtant, après la CAN 2023, l’image du sélectionneur a pris un coup. Les supporters suivent désormais ses moindres choix et décisions.

Les Lions de l’Atlas sont en quête d’un nouveau sacre continental depuis 1976.

Ferveur populaire : un moteur à double tranchant

Dans un pays de football comme le Maroc, la passion populaire est un moteur… mais aussi un danger. La CAN 2025 cristallise toutes les attentes : « Gagner à domicile, ou rien ».

Regragui en est conscient :

« Le public doit nous pousser, pas nous étouffer. On va avoir besoin de lui. »

Les groupes de supporters ont promis un soutien sans faille, mais l’impatience monte.

Pendant ce temps, Regragui avance : stages, matchs amicaux, travail de fond sur l’état d’esprit.

« La pression est montée d’un cran. Les encouragements d’après-Mondial se sont transformés en critiques. L’ambiance reste tendue malgré une forme d’accalmie. »

Regragui a-t-il les moyens de résister à la pression ?

Son vécu de joueur et de coach, son franc-parler et le soutien affiché de Fouzi Lekjaa et de la FRMF sont des atouts. Mais le climat reste délicat. La prestation en demi-teinte contre le Bénin (1-0), malgré la victoire, a suscité une nouvelle vague de critiques.

Un public connaisseur et exigeant fait monter la pression sur Regragui avant la CAN 2025

Les fans marocains attendent des victoires… mais aussi du beau jeu. La double prestation contre la Tunisie et le Bénin a laissé un goût amer. L’animation offensive peine à convaincre, malgré un effectif de stars, jugé même supérieur à celui du Mondial 2022.

Regragui semble peiner à faire coexister les talents. Les victoires arrachées à l’usure frustrent un public exigeant.

Regragui sous pression avant la CAN 2025 : un test majeur  

La CAN 2025 sera un test majeur pour Walid Regragui. Sa communication, jadis un atout, est désormais source de crispation. Le soutien populaire reste là, mais l’exigence est immense. Les résultats à venir seront déterminants. C’est vraiment dire que Regragui est sous pression avant la CAN 2025.

Écrit par : Abderrahman Ichi

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Regragui sous pression avant la CAN 2025

Entretien avec Amine El Amri, chef de Service Sport au 360.ma

« Regragui et les médias : Amine El Amri révèle les failles »

Amine El Amri, Chef de Service Sports au 360.ma

Amine El Amri est un journaliste sportif marocain reconnu pour sa couverture approfondie du football national et international. Ancien journaliste au Groupe Le Matin, il s’est distingué par ses analyses pointues et ses reportages sur le terrain. Il a notamment couvert l’épopée des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Actuellement, il occupe le poste de chef de service Sport au 360.ma

Csport.ma : Comment décririez-vous l’évolution de la relation entre Walid Regragui et les médias depuis sa prise de fonction en 2022 ?
Amine El Amri : Je dirais que la relation entre Regragui et les médias est passée par plusieurs étapes. À son arrivée, Regragui avait absolument besoin du soutien populaire, et cette « mobilisation générale » autour des Lions de l’Atlas ne pouvait se faire sans l’appui de la presse. Il faut dire aussi que tous les supporters, à l’époque, voyaient en Regragui l’homme de la situation, ce qui s’est confirmé sur le terrain au Qatar.

Par la suite, je pense que la pression est montée d’un cran à l’approche de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. L’élimination en huitièmes de finale a mis tout le monde devant ses responsabilités. D’un côté, tout n’était pas rose pour Regragui, et les « encouragements » au lendemain du Mondial se sont transformés en critiques et en interrogations. Les mois qui ont suivi ont été très tendus, mais l’accalmie et l’opération séduction de la part de Regragui ont repris lors des récents rassemblements. Cependant, cette fois-ci, avec beaucoup de scepticisme.

Une communication entre stratégie et réaction

Pensez-vous que Regragui communique de manière stratégique ou réactive face aux critiques médiatiques ?
Je pense que c’est un « mix » des deux. Lors d’une même conférence de presse, Regragui peut passer du discours fédérateur à l’excès de confiance. C’est une stratégie risquée de la part du sélectionneur, qui pourrait facilement se retrouver en première ligne si jamais l’équipe nationale ne remporte pas la CAN.

Une pression médiatique encore mesurée

Y a-t-il, selon vous, une pression médiatique excessive sur le sélectionneur ? Pourquoi ?
Je ne trouve pas que la pression soit excessive directement sur les épaules de Regragui. Je pense qu’il bénéficie encore de beaucoup de soutien auprès des supporters, grâce au « crédit confiance » qu’il a gagné au Qatar. Mais la critique n’est jamais bien loin et, encore une fois, en cas d’échec à la CAN, Regragui passerait littéralement de héros à zéro.

Une parole directe, mais clivante

Les conférences de presse de Regragui sont parfois très directes. Pensez-vous que cela joue en sa faveur ou lui porte préjudice ?
Personnellement, je préfère quand un entraîneur est direct dans sa communication. Mais pour être écouté, il faut avoir de bons arguments. Et dans le football, le principal argument est le succès.

Depuis qu’il a commencé sa carrière, Regragui a brisé beaucoup de tabous dans la communication d’un entraîneur, mais cela fait de lui un personnage clivant. Il sera toujours autant aimé que détesté.

Un soutien populaire qui évolue

Diriez-vous que le soutien populaire au sélectionneur a diminué, augmenté ou s’est transformé depuis la Coupe du Monde 2022 ?
Je dirais que Regragui bénéficie toujours du soutien des Marocains pour ce qu’il a réalisé au Qatar, du moins auprès du grand public. Pour les observateurs, ce soutien s’est transformé en interrogations sur sa capacité à conduire l’équipe nationale à un succès continental.

Mais même s’il a réalisé un exploit inédit, je trouve injuste qu’on exige de lui d’exaucer un rêve vieux de 50 ans, abstraction faite de sa capacité, ou non, à le réaliser.

Passion populaire : moteur ou frein ?

La passion populaire est-elle un moteur ou un frein pour le travail qu’il essaie de mener ?
Les deux. Si Regragui réussit dans son entreprise, je pense qu’il fera partie de la légende du football marocain pour l’éternité, quoi qu’il arrive par la suite (il ne faut pas oublier que la Coupe du Monde 2026 arrive six mois après la CAN).

Je dirais même que Regragui essaye de focaliser la pression sur lui-même pour protéger ses joueurs. Bien évidemment, il est humainement impossible de soutenir une telle pression indéfiniment. Et si ce seuil est atteint avant la CAN, par exemple en ratant la préparation pour le tournoi, Regragui pourrait finir par craquer.

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                                       Regragui sous pression avant la CAN 2025 

Entretien avec Hamza Hachelaf 

Hamza Hachelaf Journaliste et Consultant

« La communication est devenue le point faible de Regragui »

Hamza Hachlaf est un journaliste sportif marocain reconnu pour son expertise et sa présence médiatique. Il est actuellement journaliste sportif à 2M.ma, la plateforme numérique de la chaîne de télévision marocaine 2M, où il couvre les événements sportifs nationaux et internationaux. Parallèlement, il intervient en tant que chroniqueur dans l’émission « La Bombonera » sur Radio 2M. 

Regragui et les médias : une relation en constante évolution

Csport.ma : Comment décririez-vous l’évolution de la relation entre Walid Regragui et les médias depuis sa prise de fonction en 2022 ?


Hamza Hachelaf : Je pense que cela a toujours dépendu du contexte. Avant la Coupe du Monde, Walid était dans une sorte de zone de confort, où personne ne l’attendait vraiment. On n’attendait pas de lui de grands résultats. C’était un moment de communion et de soutien pour sauver l’honneur du football national.

Puis il y a eu la surprise. Le rapport de force a changé après la Coupe du Monde, avec un Walid plus dans le show, plus dans le mainstream, avec beaucoup d’apparitions médiatiques et une grande confiance avec les médias, puisqu’il revenait d’une demi-finale de Coupe du Monde.

Je pense que la tension est montée avec les matchs précédant la Coupe d’Afrique, à cause des prestations et du doute ressenti avant la CAN. Et après la CAN, tout a encore changé, mais cette fois-ci pas dans l’intérêt de Walid. Il revenait d’une élimination en huitièmes de finale, un fiasco. Depuis, les rapports avec les médias ne se sont pas rétablis.

Le mal est fait, et aujourd’hui, on est dans une sorte de tension permanente. Je pense que cela va durer jusqu’à la veille de la Coupe d’Afrique.

Une communication dictée par le contexte

Pensez-vous que Regragui communique de manière stratégique ou réactive face aux critiques médiatiques ?
Je pense que Regragui communique selon le contexte. Si l’on prend le dernier exemple, lors de la dernière fenêtre FIFA, je dirais qu’il devient plus agressif, plus offensif quand il est sur la défensive. Quand il sent que sa place est en jeu, qu’il risque un limogeage, qu’il n’est plus autant soutenu par l’opinion publique, il attaque.

Quand on le confronte à ses propres contradictions en conférence de presse, il adopte une posture offensive. Est-ce réactif ou prémédité ? Difficile à dire. Mais dans tous les cas, on est face à la communication d’un homme affaibli par les résultats, les prestations et le niveau actuel de l’équipe nationale.

Une pression médiatique mesurée

Y a-t-il, selon vous, une pression médiatique excessive sur le sélectionneur ? Pourquoi ?
Non, je ne pense pas qu’il y ait une pression médiatique excessive sur le sélectionneur. Si on compare le traitement médiatique que la presse marocaine réserve à Regragui avec celui réservé à d’autres sélectionneurs, la réponse est clairement non.

Regragui a bénéficié de plus de soutien de la part des médias que n’importe quel autre sélectionneur. Globalement, la presse marocaine est clémente avec lui. Elle pose des questions en conférence, sans avalanche médiatique. On est plutôt dans la patience et la critique constructive.

Le débat footballistique au Maroc a beaucoup évolué. Je pense qu’on est dans un contexte très différent de ce qu’on voyait avant, pour plusieurs raisons : le paysage médiatique a changé, et le rapport avec l’équipe nationale aussi. Non, je ne pense pas qu’il y ait de pression médiatique excessive sur Regragui.

Une communication qui lui porte préjudice

Les conférences de presse de Regragui sont parfois très directes. Pensez-vous que cela joue en sa faveur ou lui porte préjudice ?
Je pense que cela lui porte préjudice. Tout dépend des résultats : si l’équipe nationale enchaîne les prestations convaincantes, avec des choix clairs et une logique qui rassure le public, alors cette communication directe peut lui servir.

Mais quand il sème le doute dans l’esprit des supporters et des médias, je pense qu’il devrait opter pour l’apaisement et une remise en question de lui-même et de ses choix. Sa communication actuelle lui porte préjudice. Au-delà des débats tactiques, le vrai point faible de Walid Regragui aujourd’hui, c’est sa communication. Paradoxalement, c’était l’un de ses atouts auparavant.

Un soutien populaire qui se transforme

Diriez-vous que le soutien populaire au sélectionneur a diminué, augmenté ou s’est transformé depuis la Coupe du Monde 2022 ?
On n’a pas de chiffres précis, mais cela dépend des catégories sociales. Le grand public soutient encore Walid, car il n’est pas trop regardant sur les choix tactiques. Ce ne sont pas forcément des passionnés de football. Pour ce public, Walid reste apprécié pour le crédit qu’il a acquis lors de la Coupe du Monde 2022.

En revanche, chez les supporters les plus avertis, les vrais passionnés de football, le rapport a clairement changé. Cela dit, il conserve toujours du soutien. Je pense qu’aujourd’hui, l’opinion publique est partagée sur la gestion de l’équipe nationale par Regragui. C’est normal. Il faut simplement savoir gérer cela.

La passion populaire, un moteur

La passion populaire est-elle un moteur ou un frein pour le travail qu’il essaie de mener ?
Bien sûr que la passion populaire est un moteur pour l’équipe nationale. C’est notre principal capital. C’est ce qui fait la différence entre le Maroc et les autres pays africains. Je dis toujours que le Maroc est un peu l’Angleterre de l’Afrique en termes de passion et de ferveur pour le football.

C’est un vecteur, un levier de développement du football chez nous. Cette passion populaire sera un atout majeur pour la CAN 2025 au Maroc. Il y aura une vraie communion autour des Lions de l’Atlas. Les débats tactiques et stratégiques sur Regragui vont s’estomper à l’approche du tournoi. Cette ferveur est un moteur pour les Lions, et non un frein.

Dossier réalisé par : Abderrahman Ichi

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