Raja – place africaine : espoir ou illusion ? L’année 2025 est un véritable cauchemar pour le Raja. Éliminé prématurément en Ligue des champions CAF, le club végète au milieu du classement en Botola D1. Pire encore, la colère gronde chez les supporters. Et pour cause : une gestion instable, un recrutement raté, et une indiscipline chronique.
Un Raja malade : 5 coachs en 20 journées
Le constat est alarmant. Depuis le début de saison, cinq entraîneurs se sont succédé. Cviko, El Jinani, Sa Pinto, Abdessamad, et désormais Lassaad Chebbi. Ce chiffre, à lui seul, résume le chaos. À cela s’ajoutent des recrutements décevants et des tensions internes. Résultat : le club occupe une 8e place peu glorieuse, à 9 points de la 2e place.
Problèmes financiers et interdiction de recrutement
Le Raja souffre également sur le plan financier. Interdit de recrutement cet hiver, le club a dû trouver 15 millions de dirhams pour régler ses litiges. Une somme qu’il n’avait pas. Cette situation complique toute ambition sportive. Pourtant, sur le papier, une place africaine reste mathématiquement possible.
Lassaad Chebbi croit en l’exploit
Malgré tout, Lassaad Chebbi garde espoir. Après la victoire contre Zemamra, il a tenu un discours motivant :
« Il y a de la qualité au Raja… notre objectif est de gagner les prochains matchs. »
Mais au-delà des mots, la réalité est plus dure. Car l’effectif est inégal. Certains joueurs n’ont pas le niveau. D’autres traînent leur peine. Des erreurs de casting qui pèsent lourd.
Discipline et mental : les clés pour viser une place africaine
La qualité ne suffit pas. Chebbi en est conscient. Pour redresser la barre, il lui faut imposer la discipline, une hygiène de vie stricte et un cadre clair. Trop de joueurs ont manqué d’implication. Certains refusent même de s’entraîner, tandis que d’autres cherchent à quitter le club.
Sans rigueur ni combativité, il sera impossible d’atteindre une place africaine, encore moins de viser un titre. Mais avec un groupe soudé et un minimum de stabilité, le Raja peut encore sauver sa saison, que ce soit en Botola ou en Coupe du Trône.
Une fin de saison sous tension
Le Raja n’est pas encore hors-jeu. Mais le temps presse. S’il veut accrocher une qualification africaine, il devra corriger ses erreurs rapidement. Chebbi a un défi immense : reconstruire en pleine tempête. Saura-t-il réveiller l’orgueil rajaoui ? La réponse viendra sur le terrain.
Ecrit par : Abderrahman ICHI
Lassaad Chebbi, entraîneur du Raja.
