
Raja faut-il virer Chebbi? Face à la prestation médiocre du Raja face à l’AS FAR mercredi 17 septembre lors du match comptant pour la 2e journée de la Botola Inwi D1, Lassaad Chebbi est contesté par une grande partie des supporters des Verts. Et Alors que des voix s’élèvent pour tourner la page du technicien Tunisien, le Raja doit-il vraiment se séparer de son entraîneur après seulement 2 journées ou lui laisser une seconde chance ?
Des attentes énormes des supporters
Après la transformation du club en société sportive et l’arrivé de Marsa Maroc dans le capitale de la société sportive du cub, les attentes sont énormes. Les supporters commencent à rêver d’une équipe véritable rouleau compresseur qui marche sur ses adversaires. Et donc le moindre coup de moins bien soulève un tollé et laisse place à des débats sans fin sur l’entraîneur et l’effectif. C’est effectivement ce qui s’est passé après la prestation médiocre des Verts face à l’AS FAR. Le débat sur l’avenir de l’entraîneur est ouvert.
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Raja faut-il virer Chebbi : les arguments pour dire oui
Un grand merci et au revoir ? Arrivé la saison dernière alors que le Raja était en grosse difficulté, le technicien Tunisien a réussi à redresser le club pour finalement terminer la saison à une 5e place, mais avec une élimination sans gloire en Coupe du Trône face à l’USMO.
On peut d’abord lui reprocher le recrutement de Moses Orkoma s’il est derrière son arrivée. Le joueur est d’un niveau limité. Le Nigérian semble, d’après ce qu’il a montré jusqu’à présent, qu’il n’a pas le niveau d’évoluer chez les Verts. Son apport défensif et offensif son quasi nul. Il est incapable d’imprimer le jeu et de donner le tempo au milieu de terrain. Probablement, une erreur de casting.
Une gestion de match contre l’AS FAR contestée
L’autre point qui plaide en faveur d’une séparation avec le Tunisien est sa gestion du match contre les Militaires. Sa gestion laisse à désirer. Il n’a jamais su apporter une réponse à ce que proposait l’entraîneur de l’AS FAR, Alexander Santos, pour essayer d’enrailler la machine de l’AS FAR. Ces changements n’ont rien apporté de plus. Conséquence, l’AS FAR a accentué sa domination et assoit sa maîtrise sur la rencontre. Et sans les erreurs d’aribitrages, ils reparteront à Rabat avec les trois points de la victoire.
Des choix incompréhensibles en défense
Et même s’il est loin d’être le seul fautif, en témoigne le niveau médiocre affiché par la majorité des joueurs, se séparer de Chebbi pourrait donner un coup de pied dans la fourmilière. On lui reproche aussi le fait de titulariser deux vétérans dans la charnière centrale Benoun et Khafifi et de laisser sur le banc deux jeunes défenseurs centraux internationaux récemment sacrés champions d’Afrique (CHAN), Mchakhchakh et Arrasi.
Une défense dépassée
Le Raja n’a pas existé sur le terrain. Il a été dépassé dans tous les compartiments de jeu. La défense était à la rue. La charnière centrale composée de Bennoun et Khafifi était à la peine. Les latéraux Boulacsout et Belammari n’ont rien apporté offensivement et se font à chaque fois déborder par les Militaires.
Un milieu inexistant
Pis encore, le milieu de terrain était apathique. Il était incapable de répondre au défi imposé par l’AS FAR. Moses, Makahasi, Bougrine étaient comme des pions perdus. À aucun moment, ils n’ont su annihiler les actions adverses ni alimenter les attaquants avec de bons ballons. Bref, le milieu de terrain était un point noir. Hrimat, Derrag et Aït Ourkhane récitaient leur gamme en toute tranquilité.
Raja faut-il virer Chebbi? Des choix tactiques inefficaces
Les changements opérés par Chebbi en faisant sortir Moses (60e) et en faisant entrer le jeune Chraïbi n’ont rien changé à la physionomie du match. Les attaquants étaient aussi perdus. À part la première action du match où Ismaël Khafi a fait passer un frisson sur la défense de l’AS FAR, il n’y avait rien pratiquement à se mettre sous la dent. Ennafati a été étouffé tout comme El Maamouri par la défense de l’AS FAR.
A cela s’ajoute, ses interventions médiatiques n’ont pas échappé non plus aux critiques. Jugées souvent provocatrices, elles manquent de considération pour l’histoire du Raja et pour les attentes de son public. Pire encore, ses propos qualifiant certains adversaires de « petites équipes » ont suscité l’indignation.
Raja faut-il virer Chebbi? La direction garde le silence
Face à cette radioscopie du match, Lassaad Chebbi est contesté. La Direction du Raja sous la houlette de Jaouad Ziyat ne donne aucun indice. Il garde le silence et attend.
Raja faut-il virer Chebbi : les arguments pour lui laisser du temps
Continuité et stabilité sportive
Changer d’entraîneur après seulement deux journées de Botola pourrait plonger le Raja dans une instabilité dangereuse. Les joueurs ont besoin de temps pour assimiler les consignes tactiques de Lassaad Chebbi. Le football demande de la patience, surtout lorsqu’un groupe est en pleine reconstruction.
Un passé récent encourageant
Chebbi a redressé le club la saison dernière, évitant au Raja une catastrophe sportive. Il a prouvé qu’il pouvait tenir un vestiaire difficile et relancer l’équipe. Le limoger après seulement deux matchs enverrait un signal d’impatience, alors que le technicien a déjà montré des capacités d’adaptation.
Une saison encore longue
La Botola est un marathon. Un faux pas en septembre n’efface pas les perspectives d’une saison réussie. Le Raja a encore le temps de corriger ses lacunes et de retrouver son niveau, à condition de faire confiance à son entraîneur.
Raja faut-il virer Chebbi? Miser sur la cohésion
Les supporters réclament des résultats immédiats, mais changer d’entraîneur trop tôt peut casser la dynamique d’un groupe. Offrir du temps à Chebbi permettrait aux nouvelles recrues de s’intégrer et à l’effectif de trouver ses automatismes. Alors ? Raja faut-il virer Chebbi ou lui accorder une nouvelle chance?
Par : Abderrahman Ichi

Lassaad Chebbi, entraîneur du Raja. Ph. Raja.

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