Rachat du Raja : un projet à 15 milliards freiné en interne. C’est désormais un secret de polichinelle. Un investisseur local négocie le rachat de 60 % des parts de la société Raja Club Athletic pour une somme estimée à 15 milliards de centimes. Rien d’officiel, mais les discussions avancent rapidement. L’objectif est clair : sortir enfin le club de sa crise financière qui dure depuis 13 ans. Ce changement de cap pourrait marquer la fin d’une époque chaotique. Résultats irréguliers, instabilité chronique, gouvernance défaillante… le Raja a trop longtemps souffert.
Le projet de rachat du Raja suscite des résistances
Mais cette tentative de redressement ne fait pas l’unanimité. Certains redoutent que ce virage vers le privé mette fin à un système opaque, longtemps utilisé pour servir des intérêts personnels.
L’ancien porte-parole du club, Samir Chaouki, a ouvertement appelé les profiteurs du club à s’en aller. Il a aussi rapporté l’avis d’un adhérent resté anonyme, favorable à la cession, mais à condition qu’elle soit précédée d’une évaluation complète des actifs du club par un cabinet spécialisé indépendant. Une exigence jugée légitime, mais chronophage.
Évaluation des actifs : un luxe que le Raja n’a plus
D’après un cabinet spécialisé indépendant interrogé par Chaouki, l’évaluation doit porter sur :
- les biens immobiliers,
- les contrats en cours,
- le logo et la notoriété,
- la situation financière,
- les dettes à court et long terme.
Samir Chaouki souligne que ce processus prendra du temps. On parle de quatre à six semaines, à condition que les documents soient complets.
Mais le Raja n’a pas ce temps-là. La saison redémarre bientôt, et la vente ne pourrait être bouclée qu’à la mi-juillet ou début août.
Le Raja dans l’impasse : que faire d’ici là ?
D’ici à la finalisation du rachat, plusieurs questions restent sans réponse :
- Qui gérera les transferts estivaux ?
- Qui organisera le stage de préparation ?
- L’investisseur validera-t-il des décisions prises sans lui ?
Le flou règne au sein du club, toujours dirigé par un bureau provisoire. Pendant ce temps, la concurrence avance.
Le Raja face à l’urgence
Le Raja ne peut plus attendre. Le manque de moyens, l’absence de direction claire menacent déjà la saison prochaine. Si le rachat aboutit, le club pourrait renaître. Mais si le processus échoue ou tarde, le chaos s’intensifiera.
Divergence pour la présidence de la société
Alors même que la cession de 60% des parts de la société du club n’a pas été finalisé, une guéguerre insensé a éclaté sur le nom de qui prendra en charge cette société. Deux noms reviennent avec insistance. D’un côté, Jaouad Ziyat, l’ancien président du club. De l’autre, Abdeslam Belgchour. Certains s’opposent vertement à la nomination de Ziyat en raison soit disant de ses exigences salariales. Comme si c’est eux qui vont le payer. Décidément ce Raja est difficile à gérer.
En résumé
- Un investisseur devrait racheter le Raja à hauteur de 60 %, pour environ 15 milliards de centimes.
- Le processus avance, mais suscite des oppositions internes.
- Un adhérent propose une évaluation complète du club par un cabinet spécialisé.
- Samir Chaouki estime que cette évaluation prendra du temps, que le club n’a plus.
- Le Raja est sous pression, sans direction, ni plan sportif clair.
Rachat du Raja : un projet à 15 milliards freiné en interne.
Écrit par : Abderrahman Ichi
